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ROLAND DORGELES**QUAND J'ETAIS MONTMARTROIS**ALBIN MICHEL

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Omschrijving

ROLAND DORGELES
**QUAND J'ETAIS MONTMARTROIS**
ALBIN MICHEL, EDITEUR
ARTICLE INVENTAIRE CODE 9.902
FORMAT 189 x 119 x 20 + 318 PGS + 262 GRS.
EXPED. en BELGIQUE 2,35 EURO.
**THE WORLD IS A COMEDY FOR THOSE WHO THINK, THE WHOLE WORLD IS A TRAGEDY FOR THOSE WHO FEEL**
dixit HORACE WALPOLE.
ROLAND DORGELÈS..
De son vrai nom, Roland Lecavelé, l'écrivain a choisi, en débutant dans les lettres, son nom de guerre en souvenir de séjours thermaux de sa mère à Argelès. Né le 15 juin 1885 à Amiens (Somme), Roland Dorgelès a grandi en banlieue parisienne, avant d'aller vivre, avec sa famille, à Paris. Ses parents étaient représentants de commerce, après des études dans les arts décoratifs, il se lance dans le journalisme en collaborant avec plusieurs journaux ("Messidor", "Paris-journal"). Ses premiers ouvrages sont des pièces de théâtre ("La corde au cou"). Lors de la première guerre, il est engagé volontaire. Nommé caporal, il reçoit la croix de guerre. De cette expérience naîtra "Les croix de bois", ouvrage qui le rendit célèbre et qui parut en 1922. En 1923, il épouse Hania Routchine, fille d'émigrés russes et artiste lyrique. Après un séjour en Indochine, il écrit "Sur la route mandarine". En 1929, il succède à Georges Courteline à l'Académie Goncourt. Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, sa vie sera faites de nombreux voyages et très prolifique au niveau littéraire. En 1939, il devient correspondant de guerre pour "Gringoire".
En novembre 1942, il s'installe à Montsaunès, ou il est rapidement rejoint par le peintre Raoul Dufy. Il passe les derniers mois précédant la libération à Aspet. Dans deux ouvrages, "Vacances forcées" et "Carte d'identité", il raconte les évènements de cette guerre. En 1954, il est nommé président de l'Académie Goncourt. En 1959, c'est Hania, sa femme, qui meurt à l'âge de 74 ans. Un an plus tard, il épouse madeleine Moisson. Roland Dorgelès meurt le 18 mars 1973, à l'âge de 88 ans.
C'est le souvenir posthume d'un ami, Léopold Sabatier, pour lequel il écrivit "Route des Tropiques", qui a conduit Roland Dorgelès à Montsaunès, dans une demeure appelée "Le Darlac", comme "un petit castel dans le style hurlevent", qui inspirait la mélancolie. De son séjour dans le Comminges, en pleine guerre mondiale, l'écrivain Roland Dorgelès conservera des sentiments mêlés. Souvenirs des terribles soubresauts d'avant la libération et jours enchantés vécus aux côtés du peintre Raoul Dufy. C'est à Montsaunès qu'il entame l'écriture de "Carte d'identité" (Ce sont les parents de mes grands-parents qui conservaient les documents de Roland Dorgelès en cas de visite des Allemands car il était fiché), récit autobiographique de la guerre en zone libre. Il y relate de façon fort émouvante l'horreur du massacre de Marsoulas, le 10 juin 1944. Un récit d'autant plus poignant qu'il donne le nom de chaque victime (il y en eut vingt-huit) et que le rythme saccadé et angoissant de sa prose laisse le lecteur estimer le degré de cette journée d'épouvante. A ce propos, il écrira : "La vie compose aussi des romans. Ce sont rarement les plus invraisemblables".
Le titre de ce livre, lui a été inspiré par celui qui a prise la seule photo de Roland Dorgelès en deux ans (une photo d'identité) : Aldebert, photographe à Salies du Salat, et collaborateur, renseignant la Gestapo de Saint-Girons. Il sera pendu par le maquis après un procès.
A Montsaunès, Roland Dorgelès passait ses journées à glaner des informations pour ses ouvrages, il distillait dans le village des nouvelle du front et de Londres qu'il écoutait à la radio :"quand on ne peut écrire ce qu'on veut, on se console en le disant".Mais les distractions étaient assez rares et, malgré quelques amis, il s'ennuyait beaucoup avec sa femme. Seule l'arrivée de Raoul Dufy a pu constituer un ballon d'oxygène. Le peintre a beaucoup compté pour Roland Dorgelès. D'ailleurs les premiers mots de "Vacances forcées disent : "à la mémoire de celui qui en assure la beauté : Raoul Dufy". Pour Dorgelès, chaque fois qu'il écrivait une page, Dufy la mettait en mouvement par un tableau. Tous les champs, toues les écuries, toutes les maisons de montsaunès, ont sûrement été immortalisées par le pinceau de Raoul Dufy.
Pourtant, même à Montsaunès, Roland Dorgelès était menacé. Sa qualité de journaliste et d'écrivain le mettait en danger. Mais il était conscient de la menace qui planait sur sa vie : "Dans ces petites villes, où chacun, par désoeuvrement, observe les allées et venues, rien ne peut passer inaperçu. Si le voisin sort, on se demande ou il va. Jamais cette curiosité n'eut plus d'occasion de s'exercer qu'au début de l'année 1944". Il a même faillit être arrêté une fois. Suite à cela, il s'est réfugié chez le Docteur Jauréguiberry à Aspet. Ce séjour, qui clôtura l'épisode Commingeois, ne dura que quatre mois mais semble l'avoir marqué, notamment du fait du massacre de Marsoulas.
Rentré chez lui, à Paris, à la Libération, il n'est jamais revenu dans le Comminges. Cette région restera cependant dans sa mémoire et il entretiendra pendant longtemps une correspondance avec ses anciens hôtes d'Aspet.
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L'OEUVRE DE ROLAND DORGELÈS
(Aux éditions Albin Michel)
- Carte d'identité
- Vacances forcées
- Les Croix de bois
- Le Cabaret de la belle femme
- Saint Magloire
- Le réveil des morts
- Sur la route mandarine
- Partir
- La caravane sans chameaux
- Le château des brouillards
- Si c'était vrai ?
- Quand j'étais Montmartrois
- Vive la liberté
- Frontières
- Retour au front
- Sous le casque blanc
- Route des tropiques
- Bouquet de bohème
- Bleu horizon
- La drôle de guerre (1939-1940)
- Portraits sans retouches
- Au beau temps de la butte
- Tout est à vendre
- A bas l'argent
- Lettre ouverte à un milliardaire
- Le marquis de la dèche