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JEAN PAULHAC**WIJ HEBBEN NIET OM HET LEVEN GEVRAAGD**REINAER

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Omschrijving

JEAN PAULHAC
**WIJ HEBBEN NIET OM HET LEVEN GEVRAAGD**
D.A.P. REINAERT UITGAVEN BRUSSEL.
MCMLXV=1965.
SOLIDE + INTACTE + VLEKKELOZE HARDCOVER.!!
ARTIKEL INVENTARIS CODE 9.358
FORMAAT 179 X 123 X 25 + 288 PGS + 360 GRS.
VERZENDING IN BELGIE 2,35 EURO NR EUROPA 7,35 EURO.
**A HUNCH IS CREATIVITY TRYING TO TELL YOU S,OMETHING.**
dixit FRANK CAPA
C'est ce que Jean Paulhac nous explique dans cet essai. Jean Paulhac. Docteur en psychologie, il a longtemps été praticien psychothérapeute. Il a d'abord cru en la psychanalyse (comme on croit en Dieu) et a fini par la remettre en question.
Parallèlement à son engagement dans la psychologie, Jean Paulhac a aussi été professeur de culture physique et s'est fait connaître dès les années 50 comme auteur de polars et de SF (sous la signature de Jean Dorcino et sous son nom propre).
Commentaire:
Depuis plus d'une centaine d'années, soit depuis les tout débuts de la psychanalyse, il s'est écrit bien des textes et des livres critiquant, parfois férocement, la théorie freudienne. Le livre de Jean Paulhac vient donc s'inscrire dans une longue lignée où se retrouvent des oeuvres dont le sérieux et la pertinence sont très variables. On y trouve autant des études approfondies et nuancées de certaines conceptions psychanalytiques que des manifestes haineux rejetant tout d'un bloc sur la base d'une argumentation faite d'arguments aussi séducteurs que réducteurs.
Il n'est pas dans mes habitudes de commenter sur ce site des livres pour lesquels je nourris d'importantes réserves. Je fais exception ici pour le livre de Jean Paulhac en raison de certaines qualités particulières de l'oeuvre (même s'il a un côté brouillon par bout) et aussi parce que l'auteur y critique une certaine conception de la psychanalyse véhiculée par certains auteurs (patentés ou pas). En effet, l'auteur nous raconte son cheminement de psychologue puis de psychothérapeute qui découvre avec enthousiasme la psychanalyse et décide de s'y consacrer corps et âme.
Mais la psychanalyse dont nous parle Jean Paulhac a quelques particularités qui font aussi bien son charme que son malheur. C'est une psychanalyse de salon, avec son côté pompier, qui propose toujours des interprétations toutes faites exclusivement centrées sur la sexualité. Dans une telle approche, tout peut être traduit à partir d'un symbolisme qui n'a rien à envier aux clefs des songes (ceci veut dire celà...). L'analyste sait tout bien mieux que quiconque, la théorie apporte réponse à presque tout et la pratique est dictée par une sorte de code de procédure, véritable catéchisme de la pensée freudienne. On comprend que l'auteur, comme quiconque du métier, ait été tenté, devant les difficultés du travail clinique, de "croire" à une telle approche qui promet rien de moins que la toute puissance. On comprend aussi qu'il ait déchanté et qu'il en garde une profonde amertume.
La psychanalyse qu'a rencontré Jean Paulhac existe bel et bien, malheureusement. On rencontre, on lit des gens qui utilisent ainsi la pensée de Freud pour se donner un rôle de gourou. Si vous les contestez, c'est que vous n'avez pas résolu vos conflits, eux sont au dessus de ça. C'est une sorte de climat de terreur qu'ils engendrent. D'ailleurs, on rencontre à peu près le même discours chez certains tenants de la Gestalt, des approches cognitives ou interpersonnelles qui détournent la théorie pour en faire un instrument de leur puissance.
Pourtant, la psychanalyse est tout à fait autre chose. Loin d'être un dogme, c'est une approche basée sur le doute, la remise en question continuelle et le questionnement qui ne peut qu'engendrer une attitude profondément humble face à la complexité de l'être humain.
On ne doute à aucun moment de la sincérité de Jean Paulhac mais si la psychanalyse était ce qu'il en dit, je serais le premier à applaudir à la publication de son livre.
Mais elle n'est pas comme ça.