HENRY BORDEAUX**LES DERNIERS JOURS DU FORT DE VAUX**
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Omschrijving
HENRY BORDEAUX
**LES DERNIERS JOURS DU FORT DE VAUX**
**9 MARS -7 JUIN 1916**
NELSON,EDITEURS PARIS
RELIURE IMPECCABLE ET INTACTE
ARTICLE INVENTAIRE CODE 1.766
FORMAT 161 X 107 X 16 + 284 PGS + 196 GRMS.
EXPEDITION EN BELGIQUE 2,35 EURO
Ma vocation littéraire se confond avec mes années de collège ». À l'âge de 16 ans, après avoir obtenu son baccalauréat à Chambéry, Henry Bordeaux part pour Paris afin d'y suivre des études de droit et de littérature. Il y rencontre notamment Alphonse Daudet et son fils Léon, François Coppée, Verlaine, Léon Bloy.
Avocat à la suite de son père, Henry Bordeaux fut inscrit, après ses études de droit à Paris, au barreau de Thonon (1889), mais il ne tarda pas à se tourner vers l'écriture. Sa carrière d'écrivain s'étale de 1887 (premier poème publié Rebecca, récompensé par l'Académie de Savoie) à 1960, année de son dernier livre (Le Flambeau Renversé).
Suite au ralliement officiel de l'Église à la république (1892) et de l'édification de la doctrine sociale de l'Église, Henry Bordeaux devient républicain. En 1893, à la demande du Comité de la droite républicaine de Savoie, il prend la direction du journal Le Réveil de Savoie destiné à défendre la candidature de Me François Descotes au poste de député de Chambéry, sans succès.
Les idées politiques de Henry Bordeaux, qui s'affinent dans le temps et dans ses écrits, sont proches du catholicisme social de Frédéric le Play ou d'Albert de Mun, relais politiques du ralliement de l'église à la République.
En 1894, alors qu'il travaille, à Paris, comme avocat-rédacteur à la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, Henry Bordeaux publie son premier livre, "Âmes modernes", qu'il adresse à tout hasard à ses écrivains préférés. "Quelques jours plus tard, le dernier jour d'octobre 1894, je déchiffrai une lettre de quatre pages qui était signée : Paul Bourget. Il y a longtemps, disait-il, que je n'ai éprouvé à la lecture d'un volume autant de plaisir qu'au vôtre''".
Après quelques œuvres de jeunesse d'esprit plus large (tel son premier roman L'Amour qui passe, aussi connu sous le titre La Fée de Port-Cros ou La Voie sans retour dans lequel on retrouve un parfum de Pierre Loti), et une courte période dreyfusarde, Henry Bordeaux s'oriente vers des types de personnages (hommes ou femmes) dont les positions morales traditionnelles et chrétiennes trouvent leur expression dans un engagement concret dans la vie quotidienne; engagement que lui-même résume dans la longue préface (1905) qu'il joindra à son roman La Peur de Vivre (1902).
Il est cependant difficile de résumer une œuvre aussi abondante (plus de deux cents ouvrages), abordant tous les genres (poésie, théâtre, romans, romans psychologiques, romans policiers, nouvelles, biographies, études littéraires, études critiques, études historiques, mémoires, récits de voyage,...). Henry Bordeaux rédigea la plupart de ces ouvrages dans sa maison du Maupas à Cognin (73).
Henry Bordeaux (élu à l'Académie française en 1919) fut témoin, et parfois acteur, de périodes importantes tant au niveau historique (1re guerre mondiale, mouvements sociaux des années 1930, 2e guerre mondiale) qu'au niveau de l'évolution des moeurs (modification de la place occupée par les femmes dans le couple et dans la société, amélioration des conditions de vie des ouvriers…). Ce souci de l'engagement concret dans son époque se retrouve dans toute son œuvre.
Cette œuvre a souvent pour cadre la Savoie : Chambéry (Les Roquevillard), la vallée de la Maurienne (La Maison morte, La Nouvelle Croisade des enfants, La Chartreuse du Reposoir), le Chablais (La Maison, Le Pays sans ombre)…
Les romans d'Henry Bordeaux sont baignés des valeurs traditionnelles, dans la lignée de René Bazin ou surtout de Paul Bourget, qu'il reconnut longtemps pour « maître » et dont il se différencia un peu sur le tard (lire Paul Bourget intime, Revue des Deux Mondes, 1952).
Bien que les personnages de ses romans soient dépositaires et gardiens des valeurs traditionnelles en France, ils sont aussi parfois impliqués dans l'expansion de l'influence française dans le monde (religieux, industriels, militaires), à l'image des membres de sa propre famille (voir détail plus haut).
À la fin des années 1930 (les années du Front populaire), Henry Bordeaux, toujours inspiré par le catholicisme social, prend clairement position pour l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres (logement, hygiène, santé, alimentation) dans ses romans Le Remorqueur, Crimes Involontaires - conditions de vie qu'il met en parallèle avec le luxe, les travers et les hypocrisies de la noblesse et de la grande bourgeoisie.
À la veille du conflit, il entreprend un voyage en Allemagne qui lui permet de jeter un regard sur ce qu'est devenue l'Allemagne, en proie à l'idéologie nationale-socialiste. Il dressa lucidement de la nouvelle Allemagne, étonné de son redressement et réprouvant la mainmise du nouveau pouvoir sur les esprits (« Ce que j'ai vu en Allemagne » in Revue des Deux-Mondes, 15 juil. 1939, p. 317 et Les étapes allemandes sorti de presse en 1940, regroupant divers articles sur l'Allemagne écrit de 1919 à 1939).
Dédicace du Général de GaulleLa fin de la Seconde Guerre mondiale marque cependant une rupture dans la carrière de Henry Bordeaux qui avait pris position pour le maréchal Pétain, ami depuis la première guerre mondiale (Les murs sont bons, 1940), et qu'il rencontre jusqu'en 1943. Peu après la fin de la guerre, en septembre 1945, il aurait été inscrit sur la liste d'épuration du Comité national des écrivains pour en être rayé en octobre. En octobre 1954, Le Général de Gaulle lui dédicacera son livre Mémoires de guerre : L'Appel, 1940-1942 en ces termes : « A Mr. Henry Bordeaux dont l'œuvre a tant nourri mon esprit et mon sentiment ».
Fidèle en amitié, Henry Bordeaux prend la défense de Charles Maurras lors du procès de ce dernier, en janvier 1945, puis, le mois suivant, lors de la séance de l'Académie française lors de laquelle est prononcée la vacance du fauteuil de Charles Maurras. Il fut un artisan actif (notamment par ses courriers, en partie cités dans ses mémoires) de la grâce présidentielle accordée à Charles Maurras par le président Vincent Auriol.
Après la guerre, les idées et les valeurs traditionnelles défendues dans ses romans vont devenir de plus en plus anachroniques.
Dans La lumière au bout du chemin (1948), il revient sur son passé en nous faisant rencontrer, comme en un parcours initiatique, « les personnages réels qui (de 1900 à 1915) ont agi sur les cerveaux et les cœurs ou sur la marche des événements » : Bergson, Jean Jaurès, Déroulède, Mistral, Barrès, Maurras, Péguy, Psichari.
Son « œuvre accomplie », Henry Bordeaux, à partir de 1951, commence la rédaction de ses Mémoires. En 1959, il raconte ses souvenirs d'académicien (Quarante ans chez les quarante).
À la fin de sa vie (à plus de 90 ans), Henry Bordeaux s'étonnait de constater que le monde se détournait des chemins qu'il avait tracés.
L'œuvre d'Henry Bordeaux est à la fois un des plus riches mais certainement aussi l'un des plus lus du XXe siècle ; plusieurs de ses romans se vendirent à plus de 500 000 exemplaires, et certains ouvrages furent traduits en plusieurs langues. Il participa pendant de longues années à la Revue des Deux Mondes. Pendant près de 60 ans, Henry Bordeaux, aujourd'hui oublié, fut l'un des romanciers français les plus populaires.
Henry Bordeaux est inhumé au cimetière de Cognin près de Chambéry.
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